Présentation de la LFR 2025 : les recettes en hausse de 22,4 % et les dépenses augmentent de 22,8 %
Le ministre du Budget a présenté, ce vendredi 31 octobre 2025, le projet de Loi de Finances Rectificative (LFR) 2025 aux conseillers nationaux du CNT à la faveur. À cette occasion, il a annoncé que les recettes globales sont désormais estimées à 43 063,46 milliards GNF contre 35 176,15 milliards GNF initialement prévus, soit une hausse de 22,4 %.
« Cette progression est principalement portée par la forte augmentation des recettes douanières (+46,0 %) et la croissance des recettes fiscales mobilisées par la Direction Générale des Impôts (+11,5 %). La pression fiscale s’établit ainsi à 15,6 % du PIB, contre 12 % initialement prévu », a précisé Facinet Sylla, ministre du Budget.
Concernant les dépenses, le ministre a annoncé une révision à la hausse du total des dépenses de l’État, désormais estimées à 53 394 milliards GNF, soit une augmentation de 22,8 % par rapport à la loi initiale.
« Cette hausse est portée principalement, par ordre d’importance, par les dépenses d’investissement, qui progressent de 29,9 %, en raison de la prise en compte de nouveaux projets financés par les émissions de titres d’État. Ces dépenses représentent 39,4 % du total et sont financées à 76,1 % par des ressources intérieures », a-t-il ajouté.
Les dépenses courantes enregistrent, quant à elles, une hausse de 18,6 %, due notamment à l’augmentation des intérêts de la dette intérieure (+66 %) et des achats de biens et services (+53 %).
Le ministre a par ailleurs indiqué que le projet de budget révisé fait apparaître un solde budgétaire déficitaire de 10 330,5 milliards GNF, soit 4,0 % du PIB, contre 3,1 % initialement prévu.
Afin d’assurer la soutenabilité budgétaire et de maintenir l’équilibre financier, ce déficit est intégralement couvert par des ressources de financement clairement identifiées, pour un montant total de 28 554,4 milliards GNF.
Ces ressources se composent principalement :
de bons du Trésor pour 8 685,0 milliards GNF,
d’obligations du Trésor pour 8 000,0 milliards GNF,
de titres d’État pour 6 326,8 milliards GNF,
d’emprunts extérieurs pour 4 031,2 milliards GNF,
et d’une avance statutaire de la BCRG pour 1 211,4 milliards GNF.
Enfin, l’amortissement du principal de la dette est estimé à 18 223,9 milliards GNF.