LFR 2025 : Le CNT adopte le volet dépenses marqué par une hausse de plus de 20 %

Réunis en séance plénière ce lundi 17 novembre 2025, les Conseillers nationaux ont examiné puis adopté le volet dépenses de la Loi de finances rectificative (LFR) 2025, marqué par une hausse de plus de 20 %, selon le rapport de la Commission du Conseil national de la Transition (CNT).

D’après le document, la prévision des dépenses de l’État a été réévaluée à 54 253,26 milliards GNF, en tenant compte de l’exécution budgétaire du premier semestre 2025. Ce montant représente une augmentation de 10 784,18 milliards GNF (+24,81 %). Les dépenses se répartissent entre les recettes du budget général, qui s’élèvent à 52 465,95 milliards GNF (96,71 %), et les budgets d’affectation spéciale (BAS) pour 1 787,31 milliards GNF (3,29 %).

Cette hausse substantielle résulte à la fois de l’exécution budgétaire du premier semestre et de plusieurs ajustements intervenus en cours d’année, notamment :

Le financement de projets d’infrastructures via des émissions de titres d’État pour 6 348,32 milliards GNF ;

Le dépassement des paiements d’arriérés, atteignant 2 600 milliards GNF fin juillet, contre 2 400 milliards prévus initialement ;

Une rallonge de 700 milliards GNF destinée aux activités du chronogramme de la transition ;

L’indemnisation des victimes des événements du 28 septembre 2009, pour 109 milliards GNF ;

Une dotation supplémentaire de 240 milliards GNF pour l’achat de produits alimentaires en faveur des forces de défense ;

L’application de décrets relatifs aux primes de fonction des emplois supérieurs et d’encadrement de l’administration civile ;

Le report des crédits des appuis budgétaires du FMI dans le cadre du « guichet choc alimentaire » et de l’incendie du dépôt des hydrocarbures de Kaloum ;

La révision des agrégats macroéconomiques ayant servi de base à la loi de finances initiale.

Avant de valider ce volet dépenses, les Conseillers nationaux ont adressé à l’État une série de recommandations jugées courageuses, visant à améliorer la discipline budgétaire et la transparence dans la gestion publique.