Communiqué de presse de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples sur la suspension des partis politiques en Guinée

La Commission africaine des droits de l’homme et des peuples a publié un communiqué le vendredi 29 août 2025 pour dire qu’elle suit avec une très grande inquiétude l’évolution de la situation socio-politique en République de Guinée, particulièrement dans le domaine des droits de l’homme.

Elle dit être très préoccupée par la décision annoncée le 22 août 2025 par les autorités guinéennes de suspendre, pendant 90 jours, toute activité, notamment l’organisation des réunions, de manifestations ou de campagne de propagande de trois partis politiques, à savoir l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), le Rassemblement du peuple de Guinée (RPG) et le Parti pour le renouveau et le progrès (PRP).

Pour cette institution internationale, cette décision est de nature à enfreindre les droits à la liberté d’expression, à la liberté d’association et de réunion ainsi qu’à la participation aux affaires publiques reconnus aux citoyens guinéens, en vertu des articles 9(2), 10, 11 et 13 de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples (la charte africaine) et d’autres instruments pertinents dûment ratifiés par la République de Guinée.

Après avoir rappelé que les libertés d’expression et de réunion sont essentielles à l’exercice des autres droits de l’homme et représentent un critère de la démocratie plurielle, permettant le développement et la diversité, la Commission a invité les autorités guinéennes à prendre toutes les mesures nécessaires pour mettre un terme « aux restrictions à l’espace civique et au respect de tous les droits garantis par la Charte africaine et d’autres instruments pertinents »

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